Le site disparu

Mon site imaginarylandscape.fr est mort il y a quelques jours.


Mort de vieillesse! Il est né en 2008 après une première version en 2004 pas concluante car l'idée de visualiser le temps réel sur internet c'était encore compliqué. Mais quatre ans plus tard un superbe projet réalisé avec le Labomedia à Orléans voit le jour. A l'époque, grâce à la collecte de flux rss l'opération s'était avérée concluante. On a pu se connecter en temps réel aux "news" de grands journaux de la presse française pour afficher le contenu de ces brèves sur une carte google satellite en fonction du lieu de l'évènement dont elles parlent. C'était un site vivant puisqu'en perpétuelle réactualisation car les données restaient affichées pendant trois jours. Un paysage en transformation avec ses nuages de mots sur les zones brûlantes de l'actualité. Montré de nombreuses fois par la suite dans des contextes différents autres que sur le net : en exposition, en borne de consultation, il a eu succès fou! Puis en 2010, je m'attaque au site par l'intermédiaire d'un blog http://dailylandscape.blogspot.fr/ dans le cadre du projet de recherche "Archivage, autoarchivage immédiat" dirigé par Julie Morel.


Coup de génie! Merci Julie. Sur une consultation de 3 mois, j'archive des captures d'écran du site, régulièrement, pour produire du papier : une carte sous la forme d'une combinaison de 2 images juxtaposées. Une lecture subjective par l'association d'idées des remous de notre planète. J'en retire une centaine de modules affichables, consultables, distribuables... Une édition quoi!
Mais je n'arrive pas à faire le deuil de cette pièce. Internet change vite : de nouveaux navigateurs, de nouvelles fonctionnalités sont apparues quant à la diffusion de l'information. Aujourd'hui vous recevez tous l'information en direct sur votre smartphone, des notifications en temps réel.
Dois-je dire adieu à une pièce qui est née en même temps qu'une technologie et témoin de l'époque de celle-ci? Ou la réactualiser en réécrivant le code pour qu'elle fonctionne de nouveau et continue à être visible? Ce qui implique par ailleurs un nouveau budget pour la restaurer.
Entre les deux mon cœur balance. En fait je voudrais les deux. Car en créant ce travail je voulais fixer le temps. Rater!
Si j'envisage une réactualisation, ce sera une nouvelle version, une nouvelle œuvre qui aura peu à voir avec celle qui a existé.
Je lance un appel à forces vives pour faire mon deuil.